ETREPIGNEY 39

C’est le troisième crash-test, on a trouvé un titre : « Le Village d’à côté ». Il a lieu le samedi 9 Janvier dans la salle des fêtes d'Etrepigney. C’est Jean-François Lazuech et l’Association des jeunes qui nous accueillent.  On connait le village depuis une petite dizaine d’années quand on y avait créé un spectacle avec les ados et quelques adultes. On est très content de se retrouver. Et comme là aussi, on se sent un peu chez nous, on va essayer de nouvelles choses.

Du fond : on réécrit le conseil en musclant les personnages et en essayant de la dégraisser de quelques digressions.

Des textes : on parsème le conseil de lectures de Claude Roy, Georges Hyvernaud, Claude Noguès

Des barons : Je triche en anticipant qui je vais choisir pour interpréter quatre des piliers du conseil, et sur qui je vais pouvoir m’appuyer.

C'est la première fois que le public va pouvoir apprécier sans souci technique le boulot d'Antoine:

Notre village en crise est Rans, à 4km. On nous déconseille de prendre les autres suite à un souci dû à des histoires d’écoles. On invente quelques légendes locales, comme le personnage de la fille du coupeur de joint car Thiéfaine habite à côté. Voici d’ailleurs, une photo de l’enterrement de cette fille qui avait rassemblé énormément de monde au village. Notre industriel est tout trouvé car à Rans, il y a le Btp.

Il y a beaucoup de têtes connues dans le public et beaucoup de gens du village. (environ 110 personnes). Je suis fébrile et tremblant. Cela fait trois mois depuis le dernier crash-test, et j’ai la sensation que ce spectacle ne repose que sur une alchimie avec le public qui peut très bien ne pas être là... Mais je m’en tire un peu près sur la première partie.

Quant au conseil, il est excellent dans la distribution. Marcel, le beau-père de Jean-François me sert de délateur et m’indique du doigt trois des conseillers que je dois choisir. Comme il connait bien tout le monde, et qu’il sait qui aurait plutôt envie de se retrouver sur scène, il me mâche magnifiquement le boulot et il vient d’inventer un nouveau personnage de ce spectacle : le délateur.  Nos barons sont très bons. Et il y a de vieux amis comme Audrey qui nous fait une excellente Laurence Moninot. Et puis Kamel qui, de l’avis général de tout le public, était le « mieux placé » pour jouer Djamel Mansour. Le conseil est donc excellent et cela nous permet de nous apercevoir que le texte est encore bien trop bavard. Le rajout de passage  « littéraires » ne ramène pas de fond mais plombe l’ensemble. Par contre, la création de « trouées » avec nos « barons » marche très bien. Ils sont dans le conseil, ils ont le texte comme les autres mais parfois je peux me permettre de les emmener vers de l’impro. Comme Manzoni à qui je demande ce soir là de commenter les diapos de son voyage en famille au Colorado (comme il avait fait au retour de son voyage lors de la soirée qu’il avait organisée dans la salle des fêtes…).  Il se trouve que Thierry (qui joue Manzoni) est bel et bien parti dans l’ouest américain en famille. Tout se mélange et on adore ça.

Ca dure deux heures et on boit la soupe et on mange la brioche à la fin, tout cela préparé par l’association des jeunes et la famille Plumet-Lazuech. La neige tombe drue dehors. On a plein de retours très intéressants notamment, évidemment, de Livchine et d’Edith. Ils nous aiguillent sur du plus crédible, sur le fait que l’on doit arriver à croire d’avantage à cette mission qu’à Kropps. C'est la représentation la moins convaincante depuis le début de l'aventure pour nous mais c'est celle qui nous fera le plus rebondir. Nous nous couchons très très tard après de longs débriefings enfumés.

Le compte rendu de Jacques Livchine, c'est là.

Et celui d'Edith rappoport, c'est ici.

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